En 2020, les expressions gagnantes sont : téléconférences, visio-conférences, et avec elles le terme de « mute » désignant les micros désactivés par des maladroits peu enclins à faire fonctionner ces fabuleuses aides à la communication qu’ont été Skype, Google et surtout Zoom - DR : DepositPhotos.com, Y-Boychenko
Commençons par le début : Google affiche quelques milliards requêtes pour le terme Coronavirus. On s’en doutait.
Il est suivi par « Élections américaines ». On s’en doutait aussi.
Pandémie et élections du successeur de Donald Trump ont été au hit-parade des préoccupations de l’humanité connectée.
On pourrait ajouter aussi les expressions comme « Black live matters » qui ont fait fureur sur les réseaux sociaux et la presse non seulement américaine mais mondiale. Et bien entendu, celui de « Brexit » qui marque à sa façon une véritable fracture dans un monde que l’on croyait définitivement en ordre.
Tout aussi important, selon le site de l’université d’Oxford, le terme « urgence climatique » a réalisé un saut en avant spectaculaire par rapport à l’année précédente.
Suivent les termes de « permaculture » et un mot inconnu en France, celui de « Freegan » qui désigne des individus qui ne mangent que la nourriture qu’ils obtiennent gratuitement, donc celle qui a été jetée par des commerces, en particulier grandes surfaces et restaurants.
Autre terme typiquement britannique et encore loin d’être parvenu sur nos rivages : le terme de « Hothouse ». Un mot banal qui dans sa version habituelle désigne une serre où l’on cultive plantes et légumes.
Or, dans sa nouvelle version, ce mot désigne les lieux de rencontres où s’élaborent de nouvelles réflexions et idées. En fait, il s’agit de campus universitaires, laboratoires, think tanks et autre « cafés » quand ils daigneront ouvrir où la pensée se partage !
Mais, attention, on était en début d’année 2020, donc ces mots traduisaient surtout l’humeur de l’année 2019. Une année somme toute ordinaire.
Il est suivi par « Élections américaines ». On s’en doutait aussi.
Pandémie et élections du successeur de Donald Trump ont été au hit-parade des préoccupations de l’humanité connectée.
On pourrait ajouter aussi les expressions comme « Black live matters » qui ont fait fureur sur les réseaux sociaux et la presse non seulement américaine mais mondiale. Et bien entendu, celui de « Brexit » qui marque à sa façon une véritable fracture dans un monde que l’on croyait définitivement en ordre.
Tout aussi important, selon le site de l’université d’Oxford, le terme « urgence climatique » a réalisé un saut en avant spectaculaire par rapport à l’année précédente.
Suivent les termes de « permaculture » et un mot inconnu en France, celui de « Freegan » qui désigne des individus qui ne mangent que la nourriture qu’ils obtiennent gratuitement, donc celle qui a été jetée par des commerces, en particulier grandes surfaces et restaurants.
Autre terme typiquement britannique et encore loin d’être parvenu sur nos rivages : le terme de « Hothouse ». Un mot banal qui dans sa version habituelle désigne une serre où l’on cultive plantes et légumes.
Or, dans sa nouvelle version, ce mot désigne les lieux de rencontres où s’élaborent de nouvelles réflexions et idées. En fait, il s’agit de campus universitaires, laboratoires, think tanks et autre « cafés » quand ils daigneront ouvrir où la pensée se partage !
Mais, attention, on était en début d’année 2020, donc ces mots traduisaient surtout l’humeur de l’année 2019. Une année somme toute ordinaire.
2021 : le triomphe de Zoom
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En 2021, une année que l’on préférerait oublier, changement d’ambiance. La BBC a livré sa moisson de nouvelles expressions.
Et les gagnantes sont : téléconférences, visio-conférences, et avec elles le terme de « Mute » désignant les micros désactivés par des maladroits peu enclins à faire fonctionner ces fabuleuses aides à la communication qu’ont été Skype, Google et surtout Zoom.
Archi victorieux, le site vedette qui a changé la vie de tous les « confinés de la Terre » a vu son utilisation se multiplier par… en quelques semaines. « Je zoome », on « zoome », « zoomons »… et voilà que les humains venaient de découvrir un moyen totalement révolutionnaire de se voir et de se parler tout en restant les yeux fixés sur leur écran.
Une révolution qui permet, soit dit en passant, à Zoom de voir son action évaluée à 100 fois celle d’Air France.
Dans son palmarès la BBC mentionne bien entendu le terme « coronavirus » (plus que Covid 19) et ceux qui vont avec : pandémies, virus, épidémies, virologues, infectiologues, épidémiologistes… et indissociables : les réanimations.
Mais, il y a eu aussi ce qui va avec, précise un humoriste britannique : le terme de « cancel ». C’est vrai, pendant plusieurs mois, partout dans le monde et en France dès février 2020, il n’a été question que d’annulations.
La presse touristique d’ailleurs en a fait les frais puisque le cœur du contenu rédactionnel était constitué d’abord par des « reports » puis des annulations tout simplement. Certes, s’en sont suivies les « reprises » mais elles ont vite battu en retraite et laissé la place à des « fermetures » et « suppressions ». En particulier de tout ce qui faisait notre joie de vivre : voyages, concerts, spectacles, sorties…
Surveillons donc de près ce terme de mauvais augure dont la récurrence est forcément un « mauvais signe ».
Et les gagnantes sont : téléconférences, visio-conférences, et avec elles le terme de « Mute » désignant les micros désactivés par des maladroits peu enclins à faire fonctionner ces fabuleuses aides à la communication qu’ont été Skype, Google et surtout Zoom.
Archi victorieux, le site vedette qui a changé la vie de tous les « confinés de la Terre » a vu son utilisation se multiplier par… en quelques semaines. « Je zoome », on « zoome », « zoomons »… et voilà que les humains venaient de découvrir un moyen totalement révolutionnaire de se voir et de se parler tout en restant les yeux fixés sur leur écran.
Une révolution qui permet, soit dit en passant, à Zoom de voir son action évaluée à 100 fois celle d’Air France.
Dans son palmarès la BBC mentionne bien entendu le terme « coronavirus » (plus que Covid 19) et ceux qui vont avec : pandémies, virus, épidémies, virologues, infectiologues, épidémiologistes… et indissociables : les réanimations.
Mais, il y a eu aussi ce qui va avec, précise un humoriste britannique : le terme de « cancel ». C’est vrai, pendant plusieurs mois, partout dans le monde et en France dès février 2020, il n’a été question que d’annulations.
La presse touristique d’ailleurs en a fait les frais puisque le cœur du contenu rédactionnel était constitué d’abord par des « reports » puis des annulations tout simplement. Certes, s’en sont suivies les « reprises » mais elles ont vite battu en retraite et laissé la place à des « fermetures » et « suppressions ». En particulier de tout ce qui faisait notre joie de vivre : voyages, concerts, spectacles, sorties…
Surveillons donc de près ce terme de mauvais augure dont la récurrence est forcément un « mauvais signe ».
Le « moi » sans les autres
Dans le même registre, on a également pris l’habitude de « télétravailler » et « téléconsulter ».
Certes, ces habitudes n’étaient pas nouvelles puisque, rappelons-le, le télétravail surtout aux USA a fait son apparition avec les débuts d’Internet et du haut débit. Mais, il s’est soudain généralisé au point de faire des adeptes.
Moins qu’on ne le dit cependant puisque seulement un cinquième de la population active le plébiscite. Mais, tout de même, le phénomène est là.
Toujours dans le même chapitre, on peut ajouter les termes de « présentiel » et leur contraire « distanciel » qui, chacun à leur façon, indiquent bien la dichotomie d’une société obligée de choisir entre « présence » et « distance », donc entre éloignement et socialisation, entre « isolement » et « convivialité.
Le « moi » sans les autres, le « moi » écarté des autres c’est l’être social que l’on a commencé à détruire à tout petit feu. Et ce n’est pas un bon point. Au contraire.
D’ailleurs, le « lockdown » ou le « confinement » en français et « confinamiento » en espagnol, auquel nous avons été et sommes contraints a probablement marqué durablement l’état d’esprit de nos sociétés et les a amputés de la part d’humanité qui les constituait.
« Gestes barrières » et « distances sociales » ont bien entendu complété ces listes de nouvelles expressions destinées à nous séparer un peu plus de notre prochain.
Quant au foyer, au « home sweet home », il a été plébiscité avec le « stay at home », ou « restez chez vous » afin d’amplifier les frustrations de tous ceux épris de liberté et de convivialité.
Certes, ces habitudes n’étaient pas nouvelles puisque, rappelons-le, le télétravail surtout aux USA a fait son apparition avec les débuts d’Internet et du haut débit. Mais, il s’est soudain généralisé au point de faire des adeptes.
Moins qu’on ne le dit cependant puisque seulement un cinquième de la population active le plébiscite. Mais, tout de même, le phénomène est là.
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Le « moi » sans les autres, le « moi » écarté des autres c’est l’être social que l’on a commencé à détruire à tout petit feu. Et ce n’est pas un bon point. Au contraire.
D’ailleurs, le « lockdown » ou le « confinement » en français et « confinamiento » en espagnol, auquel nous avons été et sommes contraints a probablement marqué durablement l’état d’esprit de nos sociétés et les a amputés de la part d’humanité qui les constituait.
« Gestes barrières » et « distances sociales » ont bien entendu complété ces listes de nouvelles expressions destinées à nous séparer un peu plus de notre prochain.
Quant au foyer, au « home sweet home », il a été plébiscité avec le « stay at home », ou « restez chez vous » afin d’amplifier les frustrations de tous ceux épris de liberté et de convivialité.
Bienveillance et incertitude
A l’inverse, un autre terme particulièrement éloquent sur la situation que nous vivions « Stay safe » en anglais ou « Prenez soin de vous » en français ont fleuri sur les vitrines et devantures de magasins et autres lieux fermés.
Serions-nous devenus subitement altruistes au point de se soucier en permanence de la santé de notre prochain ?
Il y avait un peu de ça. Mais, il y avait surtout l’énorme pression de cette épidémie en train de ravager nos pays et de nous plonger dans une angoisse morbide telle que nous n’en avions jamais connue auparavant pour la plupart d’entre nous.
Peu à peu, au terme de « santé », s’est aussi substitué ou ajouté le terme de « santé mentale » : « mental healthness » qui a permis d’élargir le champ des affections dont l’humanité était victime à l’heure même où l’on croyait avoir vaincu nombre de maladies et de dépressions.
Assorties à ces termes, on a beaucoup utilisé le terme d’ «incertitude », une situation totalement pathogène pour l’esprit humain en quête de réassurance et de probabilité.
Le masque a aussi été mis à toutes les sauces traduisant à merveille le jeu de rôles dans lequel nous étions entrés et la dissimulation obligatoire de nos expressions et émotions qui lui sont liés. Un masque c’est une occultation, une dissimulation, une tricherie, voire une trahison avant d’être une protection.
Une société masquée est une société noyée dans l’uniformité. C’est aussi cette société noyée dans le « conspirationnisme » ou le complotisme. Des termes vedettes malheureusement en grande forme alors qu’ils nuisent gravement à la santé de notre société.
Serions-nous devenus subitement altruistes au point de se soucier en permanence de la santé de notre prochain ?
Il y avait un peu de ça. Mais, il y avait surtout l’énorme pression de cette épidémie en train de ravager nos pays et de nous plonger dans une angoisse morbide telle que nous n’en avions jamais connue auparavant pour la plupart d’entre nous.
Peu à peu, au terme de « santé », s’est aussi substitué ou ajouté le terme de « santé mentale » : « mental healthness » qui a permis d’élargir le champ des affections dont l’humanité était victime à l’heure même où l’on croyait avoir vaincu nombre de maladies et de dépressions.
Assorties à ces termes, on a beaucoup utilisé le terme d’ «incertitude », une situation totalement pathogène pour l’esprit humain en quête de réassurance et de probabilité.
Le masque a aussi été mis à toutes les sauces traduisant à merveille le jeu de rôles dans lequel nous étions entrés et la dissimulation obligatoire de nos expressions et émotions qui lui sont liés. Un masque c’est une occultation, une dissimulation, une tricherie, voire une trahison avant d’être une protection.
Une société masquée est une société noyée dans l’uniformité. C’est aussi cette société noyée dans le « conspirationnisme » ou le complotisme. Des termes vedettes malheureusement en grande forme alors qu’ils nuisent gravement à la santé de notre société.
Plastique et autres déchets
Pour autant, a-t-on résolument mis de côté les graves problèmes qui secouent notre planète ?
L’évocation des guerres larvées que subit le Moyen-Orient ont été au rendez-vous avec leurs cortèges d’attaques et d’embuscades et de bombardements.
Le terrorisme a aussi repris du service avec, pire que tout, une décapitation et d’autres attaques violentes, gratuites donc absurdes.
Mais, de nouveau, c’est l’urgence climatique liée à une année record sur le plan du réchauffement qui a occupé le devant de la scène et des recherches sur le Web.
Avec, le terme de plastique est devenu l’un des principaux accusés d’une humanité en quête de bouc émissaire.
L’évocation des guerres larvées que subit le Moyen-Orient ont été au rendez-vous avec leurs cortèges d’attaques et d’embuscades et de bombardements.
Le terrorisme a aussi repris du service avec, pire que tout, une décapitation et d’autres attaques violentes, gratuites donc absurdes.
Mais, de nouveau, c’est l’urgence climatique liée à une année record sur le plan du réchauffement qui a occupé le devant de la scène et des recherches sur le Web.
Avec, le terme de plastique est devenu l’un des principaux accusés d’une humanité en quête de bouc émissaire.
Essentiel et non essentiel : les mots polémiques
Enfin, en France, un mot marquera à jamais les esprits. C’est le terme d’essentiel.
Traduisant un clivage technocratique entre des produits, des loisirs, des dépenses, des sorties, des actes… il est devenu le symbole de l’arbitraire et de la dérive absolutiste d’un Etat qui perd les pédales dès lors qu’il ne sait pas préserver la santé de ses concitoyens et qui préfère fracturer plutôt que nuancer.
Indissociable du terme de « culture », ce terme va longtemps, je crois, naviguer dans les esprits, avant d’en disparaître si toutefois, il disparaît un jour.
Et c’est sa disparition qui, seule, pourra évoquer notre entrée dans un autre monde. Celui de demain.
… Voilà, tous ces mots pour vous dire de ne pas perdre de vue notre vocabulaire et ses évolutions. Une mine d’informations.
Traduisant un clivage technocratique entre des produits, des loisirs, des dépenses, des sorties, des actes… il est devenu le symbole de l’arbitraire et de la dérive absolutiste d’un Etat qui perd les pédales dès lors qu’il ne sait pas préserver la santé de ses concitoyens et qui préfère fracturer plutôt que nuancer.
Indissociable du terme de « culture », ce terme va longtemps, je crois, naviguer dans les esprits, avant d’en disparaître si toutefois, il disparaît un jour.
Et c’est sa disparition qui, seule, pourra évoquer notre entrée dans un autre monde. Celui de demain.
… Voilà, tous ces mots pour vous dire de ne pas perdre de vue notre vocabulaire et ses évolutions. Une mine d’informations.